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Bref historique du Château |
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De ce premier poste militaire,
subsistent la tour porte rectangulaire
(englobée plus tard dans la chapelle dont elle constitue une partie de la
nef par sa voûte en plein cintre) où les chaînages d'angles et les
traces d'huisserie demeurent visibles ainsi qu'une archère et une tour
ronde pleine, le tout construit vraisemblablement vers 1240.
Les Montrevel qui la possédaient alors apportèrent des aménagements et
des agrandissements pendant un siècle et demi. C'est à la fin de cette
période que ces derniers furent les plus nombreux et les plus importants
à tel point qu'ils conditionnent encore l'aspect et la consistance de la
majorité des bâtiments de l'ensemble.
Ils sont à mettre à l'actif de Guillaume de Montrevel. Sans doute
élevé et instruit à l'abbaye voisine de Thiers où son oncle maternel
était abbé, guerroyant d'abord simple chevalier avec cinq écuyers
sous la bannière des ducs de Berry et de Bourbon prenant part à la
croisade des chevaliers teutoniques en Prusse, présents aux batailles
de Rosebecque et Verneuil, conseiller et chambellan de ces deux ducs il
prend grâce à ceux-ci pieds à la cour.
Conseiller et chambellan du roi, assiégeant le palais des papes d'Avignon
, ambassadeur à Chypre, en Espagne et en Angleterre, sénéchal de
Beaucaire, gouverneur du Dauphin, ce vaillant militaire et diplomate
mort en décembre 1413 établit si grandement sa renommée que ses
descendants directs et indirects tinrent à porter de génération en
génération conjointement à leur nom le surnom de l'Hermite de la Faye.
Sa fortune alla de pair. Il agrandit la vieille maison forte et
construisit notamment la tour Nord-Est remarquablement percée de trois
canonnières, les premières en Auvergne à cette époque.
Ses deux fils morts à Azincourt, une de ses deux filles apporta avec d'autres terres qu'il avait acquise, la seigneurie de la Faye aux Boulier du Charriol, petits vassaux de Thiers dont l'un d'eux édifia entr'autres choses le couronnement de mâchicoulis de la grande tour sud-est. Ceux-ci , faute d'héritier, alissairent par donation la Faye à leur parent Calard de Frissonnet, de Viverols.
Christophe de Calard réaménagea certaines parties intérieures du château
et prolongea la partie de la galerie située sur les écuries en l'ouvrant
par de larges baies cintrées sur la perspective de la Limagne et des
Monts Dore. Sa brillante conduite militaire-il repris notamment la ville
de Mende aux Huguenots du capitaine Merle-lui valu de grands honneurs
et quelques revenus financiers dont dû bénéficier notre édifice.
Les Calard tombés en quenouille léguèrent la Faye aux Tallaru-Chalmazel
qui la vendirent aux Simiane qui presque immédiatement la cédèrent aux
Provenchères qui la possède donc depuis trois siècles.
S'il est actuellement difficile de retrouver précisément toutes les
pièces du château tel que les décrit un inventaire après décès de 1606,
de la chambre de l'Horloge à celle des Endormis, les restauration
entreprises permettent de sauvegarder un bel ensemble où des fouilles
méthodiques, des dégagements et des consolidations ultérieurs rendront
possible un résurrection de cette demeure si particulière par
son architecture et son histoire.
En 2001, Charles-Henri de Provenchères lègue le château de la Faye à sa fille peu de temps après son mariage. Le jeune ménage s'investit depuis pour faire renaître ce site millénaire.